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fac=abrasif

23 mai 2009

essoreuse, again

J'espère que plus personne ne vient ici car c'est devenu mon dévidoir à conneries. L'orthographe laisse à désirer, sans parler de la mise en page, de l'illustration, devenue, inexistente. Les sujets de conversations sont de plus en plus merdiques, ce soir (cette nuit?), ça va encore causer machine à laver.

C'est reparti pour un tour, pour des centaines de tours bruyants. A peine je rentre, je décide de lire tranquillement, de me coucher tôt, avec l'objectif de réviser le lendemain et bien non, j'ai le droit à 2 machines à laver successives, peut être qu'il y en aura trois, qui peut savoir.

Pourtant, j'avais bien manifesté mon mécontentement la dernière fois, de façon cordiale mais directe, nom de Dieu, faut-il insulter dans ce monde pour être entendu? Et ce con, à part ça, il me sourit, il prend de mes nouvelles...

Moi je vibre, je tambourine sans mousser, je deviens dingue, pour des frusques propres.

De doléance en doléance, on ne va vraiment nul part!

xxx

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30 mars 2009

planet claire

Maintenant je n'en ai plus rien à foutre que ce comprimé ai vraiment un goût dégueulasse.

Je me sentais dans une machine à laver géante, pendant 3h!! Tant qu'on sera dans la même ville, ce mec continuera à me casser les couilles, directement ou indirectement. Le goût est affreux dans la bouche! Et j'entends encore le bruit de machine à laver et son décollage spatial. Je commence à ne plus supporter ces emmerdements ordinaires.

Et j'écris de plus en plus sporadiquement, et de moins en moins bien. Vulgairement pour en rajouter. J'ai super mal à la tête, normal, elle est passé deux fois dans l'essoreuse. Je ne suis même pas une vraie maniaque accro aux médicaments---> ce sont les autres, oui les autres, qui me poussent littéralement à la consommation. Quand j'en prend, c'est toujours à cause de quelqu'un, et rarement de ma faute. " Désolé mais je devais mettre deux lessives pour laurent" Mais fuck laurent!! Laurent baisait en haut et m'emmerdait au maximum, alors je suis partie au rez de chaussé, et voilà que Laurent continue à polluer ma tranquillité.

J'ai vu un chippendale. Je ne sais pas l'orthographier. Et il est hors de question que je cherche sur google. Bref. Ce mec était tout en plastique huilé et il a incarné « tous nos fantasmes ». D'alerte à Malibu, en passant par le pompier, en allant jusqu'au dandy, en se déplumant « gracieusement » de ses vêtements, d'une façon qui se voulait plus que subjective mais qui m'horrifiait tout en me démangeant l'envie de rire. Comble de l'horreur quand il a mis sa tête sous la jupe d'une nana du public, mimant la descente à la cave. Frisson d'épouvante quand il s'est employé à glisser sa chose dans le décolleté d'une autre pauvre victime. Voilà qu'il fait tomber la serviette...mais non, il n'est pas dur et plastique de partout. Et « ça » c'est vraiment choquant. Ce type bourré de testostérone, avec 4 sphères rigides en guise de fesses et d'épauls arbore un truc de taille « trop » raisonnable, mou, et rose en guise d'objet de virilité! Après ils nous ont offert des sex toys en forme de courgette. Pas beaucoup plus interessant.

Je me suis rendue à une soirée de « vieux ». C'était bien, drôlement bien même. Nous avons joué les piques assiettes sans complexe, protégées par l'alibi du « bel âge ». Nous avons trempé nos lèvres dans du champagne et rincé nos soucis de sangria délicieuse. Nous avons assoupi notre fatigue sur des coussins satinés dans une pièce décorée. Nous avons dansé sans avoir trop peur d'être regardé. Je me suis laissé prendre en photo. Nous avons fumé de l'herbe mollement avant que ma coiffure ne s'écroule. F. était très alanguie. P. était très découverte.

La fuckfac est bloquée sinon.

Alexandra

13 mars 2009

about La Grève

Je suis pour le communisme
Je suis pour le socialisme
Et pour le capitalisme
Parce que je suis opportuniste

Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté

Je n'ai pas peur des profiteurs
Ni même des agitateurs
Je fais confiance aux électeurs
Et j'en profite pour faire mon beurre

Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté

Je suis de tous les partis
Je suis de toutes les patries
Je suis de toutes les coteries
Je suis le roi des convertis

Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté

Je crie vive la révolution
Je crie vive les institutions
Je crie vive les manifestations
Je crie vive la collaboration

Non jamais je ne conteste
Ni revendique ni ne proteste
Je ne sais faire qu'un seul geste
Celui de retourner ma veste, de retourner ma veste
Toujours du bon côté

Je l'ai tellement retournée
Qu'elle craque de tous côtés
A la prochaine révolution
Je retourne mon pantalon

(Dutronc: L'opportuniste)

Voilà ce que m'inspirent les pyramides de chaises confisquées, les professeurs indignés et gauchistes, les protestations volubiles, les visages radieux.

11 février 2009

En somme, vous etes dans la merde.

Zopiclone pas mal, mais étourdissant, tempête d'air, tempête de vent. Les arbres malmenés grincent, outrés. Le ciel tourne un peu, poussé par un vent qui joue au tourniquet_nausée_non but et pulsions vides. Les idées sont des mikados, et j'ai réussi à me perdre dans la ville en allant à la gare par un autre chemin, il faut le faire.

Mes peurs ne m'appartiennent pas, elles sont au offertes au tout-venant, j'ai disparu de plusieurs existences, voire de la mienne elle-même. Sous les rafales j'écris ou je suis, je dors ou je meurs.

Grandiloquence de mauvais goût.

Truc constructif pour une fois: pas capable! Quel avenir?

Désespoir qui attend une réponse, des conseils, de la fermeté, et qui se heurte une fois de plus à la mollesse, à la tiédeur, au retrait insultant. « Faire ce que j'aime », je n'aime rien.

Les gens de 20 ans sont sûrs de procréer plus tard, même si toutes leurs autres certitudes se sont envolées, je trouve ça assez incroyable. Moi non, sauf pour pouvoir garder ma collection de playmobils « pour ma fille ou mon fils », mais je mens, je les garde pour moi, personne touche à mes jouets. Jouer c'était le bonheur.

Nancy n'est pas hostile avec moi, et je lui en suis reconnaissante. C'est une ville droite et morale. Pas le genre à te consoler dans ses bras, mais pas non plus le style de nana à te faire la vie infernale. Peut etre pour se faire pardonner le climat de merde qu'elle me sert depuis le début.

Ma mère soupire sur moi, plus que ma grand-mère qui battait à ce jour tous les records.

Mon père ignore tout, il est dans le périplasme, dans une cavité virtuelle, si on lui demandait, il répondrait que je suis brillante, et que je réussi ma vie.

Alexandra

25 janvier 2009

Tuinal bleu et rouge, en forme de balle, Séconal rouge baiser.

stilnoxblog

Tuinal bleu et rouge, en forme de balle, Séconal rouge baiser.

Encore une fois, cela n’a rien à voir avec la fac. Mais en même temps, je crois que la fac ne mérite l’exclusivité des mots et des dessins d’aucune page web (contrairement à la prépa, qui n’est pas un truc de « pédé »)

Je vais parler des médicaments, notez bien qu’on reste dans le domaine de la science.

Je devais avoir trois ans, je m’en souviens, à la faveur d’une cassette audio sur laquelle je m’auto enregistrait, magnétophone couleur criarde, on imagine bien.

On m’entendait: « maman, du sirop, du sirop pour ma toux! » avec une voix très étranglée, agrémentée de raclements de gorge, je me le reconnais, assez convaincants.

Donc tout a commencé avec ce sirop pour la toux, qui a d’abord excité mon goût du sucre puis qui , avec ses acolytes Spasfon, Doliprane, Aspegic, Locabiotal, Rinoflumicil, m’a révélé une vérité magique.

A un problème du corps correspondait une solution . La solution avait en plus un joli nom, long et compliqué, qui donnait l’air savant dans ma bouche. La solution en elle même n’est guère compliquée. Elle s’avale, se laisse fondre ou se vaporise, rien de bien méchant, je ne comprend pas les enfants qui refusent un médicament, et le problème s’en va comme il était venu.

La corrélation taille géante du problème ( maux de tête insupportables, impossibilité de respirer la nuit à cause du nez bouché_ bien sûr la bouche est occupée par le pouce_, gorge irritée, j’en passe et des meilleurs) /taille minuscule de la solution (on peut elle au moins la casser en morceau pour la faire passer) a remporté toute mon admiration et mon adhésion.

J’apprenais les notices. Les listes d’effets secondaires me firent peur un temps, puis je décidai de les ignorer, et retrouvai mon calme.

Un peu plus tard j’ai découvert qu’il existait non seulement des solutions aux problèmes du corps, mais aussi aux problèmes de l’esprit. Le sirop pour la toux à forte dose fait dormir (seulement celui des toux sèches!), de même que le Mercalme, trois dolipranes calment (mais trois Aspegic font saigner le nez!).

Il existe une catégorie dédiée au problèmes psychiques, personne ne l’ignore. Nous y voilà, les insomnies précoces de la jeune Alexandra R…… nécessitaient traitement. Cela a commencé par un sirop étrangement ressemblant à celui contre la toux. Et bien cette fois, grande déception. Mécontente, j’exigeai mieux, ce fut des petites pilules oranges, non moins inefficaces. Autant dire que je n’en menais pas large, devant cette impuissance de la médecine, qui m’avait jusque là comblé.

Finalement j’ai compris qu’on me spoliait, moi la reine du placard à pharmacie. Les médicaments, comme je l’avais pensé au début, ont bien réponse à tout, à absolument tout, sur les principe (la réponse n’étant pas forcément la solution, moi aussi je pense au cancer, au sida). Seulement, on n’a pas accès à toutes les réponses sans un minimum d’âge, de poids, et de conviction en sa souffrance devant le médecin de famille.

Qu’importe, ma mère, mon père, détenaient les réponses qui m’étaient défendues, et c’est bien connu, les mères soulagent leurs enfants.

Ainsi je rencontrai le stilnox, un bien grave médicament, comme on peu le sentir en lisant les lourds mots de la longue notice. Il s’agit d’un benzodiazépine, c’est à dire que ce n’est pas la peine de se prendre pour Marilyne Monroe, qui elle prenait des barbituriques. Mais tout de même, un hypnotique est un hypnotique, et ça rimerait bien avec magique.

Pour commencer, les effets parviennent avec plus de rapidité que chez n’importe quel antalgique ou bien anxiolytique. Ensuite, le sublime de cette demi ou entière dragée blanche, c’est qu’elle va interrompre le flot incessant de pensées qui jouent à se renvoyer des balles alors que leur pauvre émetteur attend le sommeil.

Ce qu’il se passe, en tout cas pour moi, c’est que toutes ces idées qui défilent, qui occupent trop de place et de mouvement pour que je puisse m’endormir, vont perdre leurs contours solides et leurs contextes. Elles vont alors se rentrer dedans, et plus ou moins fusionner, le plus naturellement du monde. Elles deviennent de plus en plus succintes, se résument à une image, entrent en collision, le résultat est incohérent, mais qu’importe, il est acceptable pour le spectateur engourdi, c’est même joli, ce fouilli, cette rapidité, cette absurdité qui ne choque pas, des feuilles de cours qui parlent, des écouteurs branchés dans une côte. Et puis à force de se rentrer dedans, ça s’agglutine en une masse, laissant peu à peu le paysage cérébral devenir nu, complètement nu, avenue déserte et silencieuse après cet agréable feu d’artifice d’idées aussi saugrenues que banales qui ont joué en tout sens un ballet sans règles, le calme est là, et dieu merci, l’on dort. C’est un sommeil sans rêves, et c’est un sommeil propre, car au réveil, la masse dégueulasse a fait place nette, il ne reste aucun souvenir des fabulations hybrides. Ce n’est pas un vrai sommeil, mais il fait taire.

Alexandra.

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7 janvier 2009

c'est limite

J'ai une véritable fascination pour les mots: invagination, dévaginable, évagination.

Pourtant, quand j'ai découvert que j'étais un être cavitaire, je ne faisais pas la fière.

Ce soir, je mangeais des litchis, et ça me faisait penser à quelque chose, la texture soyeuse et un peu fragile, je n'arrivais pas à savoir quoi exactement , et puis j'ai eu une révélation. Les litchi ont la même texture superficielle que la bite.

anonymous

14 décembre 2008

zébuzecrak

Zébu, ze craque

Avant le monde était un monde d’ARN . Les ARN sont les ADN tronqués en deux dans le sens de la longueur. L’ADN est au rouge ce que l’ARN est au vert. Alors avant le monde était peuplé uniquement d’ARN donc en fait vous pouvez imaginer aisément ceci: des petites bandes, des molécules en somme, vertes, flottant dans l’atmosphère, et voyez vous cela est poétique au possible, moi j’imagine ce milieu très calme et très vide, simplement ces petites choses vertes en suspension qui se multiplient gentiment et tout. Le principe c’est qu’en fait vous n’etes pas vous. Vous n’ètes qu’un vecteur d’ADN (un ARN qui se la pète en gros, parcequ‘il est double et plus stable , mais un ARN quand même ). Les ARN ou ADN (on s’en tamponne), et ben, ils se servent de votre corps pour perdurer dans le temps et même dans l’espace, voire dans l’espace temps. Oui, oui, tout cela est scandaleux, mesdames messieurs, mais ça n’est pas faux, peut etre même est ce vrai, ça s’apelle le gène égoiste. Si vous faites des bébés c'est juste parceque vos ADN veulent continuer à peupler le monde.

anonymous

2 décembre 2008

Vladimir

Vladimir IVANOVITCH est une pointure.

                    vladimir

C'est comme ça à la fac. On a des Professeurs Docteurs, Chercheurs Spécialisés qui, à leurs heures perdues, enseignent des banalités aux cloportes ignorants que sont les élèves.

Alors évidemment, il y en a qui aiment ça, enseigner, apprendre les choses de la vie à de jeunes cervelles tendres encore quasi-vierges de connaissances.

Et puis il y a les autres. Il y a les Vladimir IVANOVITCH, docteurs en physique émigrés russes, derniers disciples du maître dément Pythagore, et que vivent les mathématiques, la beauté est numéraire, la vérité est dans les chiffres et la réponse est 42.
Le genre que l'on admire, même si on ne sait pas pourquoi.
Le genre que l'on aime écouter parler, même si l'on ne comprend pas.

Parce qu'il est bien là le problème. Même avec toute la bonne volonté du monde, on ne comprend pas. On ne PEUT pas comprendre. C'est physiologiquement hors de nos moyens.

En effet, Vladimir parle tout seul. Il n'adresse aucun regard à ses élèves. Il ne souhaite aucun échange. En réalité, il se contente de méditer à voix haute.
Parfois, après avoir énoncé un théorème, Vladimir fait le silence, ses yeux se plissent, son oreille se tend : il attend que lui revienne l'écho de sa prose mathématico-poétique, afin de se féliciter de son génie .. encore une fois.

Et quand il ne fait pas le silence, Vladimir vaporise son flot de paroles abstraites sur les rangs serrés des élèves comme on vaporise une brume de pesticides au dessus d'un champ de pommes de terre.
En bons tubercules que nous sommes, nous ingurgitons, sans résistance aucune, ces substances algorythmiques dont la bienfaisance des vertus nous semble parfois douteuse.

Mais qu'importe, puisque c'est Vladimir qui l'a dit.

Pauline

1 décembre 2008

Les étudiants baisent, la musique techno sort des murs.(rien à voir avec la fuck, euh la fac)

Les étudiants baisent, la musique techno sort des murs.

Hier soir j'ai regardé un film très intéressant sur arte « sexe, mensonges et vidéo ».

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Ann, qui ne comprend pas pourquoi on baise. Son mari, n'a pas ce problème, il se tape la sœur de sa femme.

Mon voisin n'a pas l'air non plus de se poser beaucoup de questions.

Vers 23h30 ça gloussait, ça roucoulait, mais avec mes chers bouchons d'oreilles ainsi que la musique, je parvenais à rester sourde à leurs manifestations amoureuses, à leurs conneries de jeux de mains. J'arrive donc à m'isoler psychologiquement de la source des perturbations quand de la musique techno, oui j'ai bien dit techno, ni électro hype, ni du métal à cheveux, mais bien de la techno de bas étage, digne de la BO d'un tour d'auto-tamponeuse est diffusée soudainement par mes murs.

Quand on en est au stade où l'on reconnaît la musique et lorsqu'on sait quel boom va retentir après quel boom boom, la folie n'est pas loin. Pour moi en tout cas. Donc, j'enfile un jean, et je pars en mission dans l'immeuble, pour comprendre d'où cela peut provenir, peut être d'une mini fête foraine, ou que sais-je encore, peut être y aura-t-il des chichis à vendre, ou du nougat. Je sors sur le palier. Et là, les gémissements féminins les plus convaincants du monde m'arrivent de la chambre de mon cher voisin. Oui, car monsieur baise une chinoise, et elle est bien décidée à ne pas le décevoir dans l'idée qu'il a de sa performance..ces chinois..que de la contrefaçon (humf, désolé xav', mais c'était trop beau!)

Donc ça gémit, et si je n'étais pas aussi pétrifiée d'horreur, je serais bien tentée d'en prendre de la graine..BREF..la techno ne provient pas de la chambre des orgies Asie/France mais de l'étage du dessous. Enfin c'est ce que je présume. Donc je descends, et essaye de comprendre.

Le voisin du dessous possède tout l'étage, et pourtant, il n'y a pas de lumière sous sa porte, il n'y a pas l'air d'avoir du monde chez lui. Ça ne discute pas..Je remonte, bredouille. J'inspecte les bruit à partir de chez moi. J'ouvre le velux, écoute, avec cette concentration obsédée que j'ai dans ces cas. Ça ne vient pas du dehors. Mais c'est le conduit de cheminée qui transporte les sons je crois. Vers une heure du matin, ça s'arrête, sans prévenir. Les deux tourtereaux s'endorment aussi, dans leur sueur je présume, sinon j'aurais entendu la douche. Mais moi je suis éveillée, bien éveillée, telle une sentinelle, je suis sur le qui-vive, à l'affut, c'est sûr, avec moi comme locataire, le silence peut dormir sur ses deux oreilles.

Alexandra

1 décembre 2008

You're standing on my neck

Pour palier l'ennui.. chacun ses manières. J'en ai observées plusieurs : il y en a qui dorment, d'autres qui bavardent, d'autres encore qui jouent au pendu. Moi, je dessine. Comme l'a évoqué Alexandra, ma lubie du moment sont les monstres.monstres

Il faut dire que j'ai de quoi m'inspirer autour de moi : entre le gang des monstres à pellicules et polaires Quechua (On l'avait bien dit, dans Elle, que le polaire est à proscrire cet hiver! ) et le club tupperware des mariées-4enfants (on parle de nanas de 20 ans, hein) , mes muses me gâtent !
La dernière et seule personne qui me tenait compagnie s'en est allée : elle avait peur de mes mutants. Elle s'est trouvé une autre copine, qui dessine des bébés. Mais devinez quoi ? La nouvelle copine est encore plus monstrueuse que mes dessins. Et pour faire plaisir à mon cher public, je propose un interlude interactif. Ce jeu s'appelle "Où est Nessie?" : Ladite nouvelle copine est cachée sur cette page de monstres. Retrouve-la ! (Solution au prochain numéro)

Septembre 2008. Il y a des lustres que je n'avais pas vécu une rentrée avec autant de hâte et d'enjouement : Nouvelle fac, nouveaux cours, nouvel emploi du temps, nouvelles personnes, nouvelle liberté .. nouvelles résolutions pleines de bonne volonté !
Je ne reviendrai pas sur ma déception relative aux cours, Alexandra l'a déjà très justement expliquée.
Non parce que, vous le savez tout aussi bien que moi, le mot "rentrée" sonne plutôt dans nos pauvres têtes naïves comme le mot "ren-con-trée".
Aaaah, il était beau le mois d'août, celui durant lequel, les yeux pétillant d'espoir, je m'imaginais déjà devenir une nouvelle personne, une Mariel, jeune et beau papillon scintillant qui abandonnerait son sale passé de Muriel chenille terreuse derrière lui.

"Je vais enfin être sociable !"

Ahahaha. Pas même passé le premier jour, le sourire gentiment niais qui illuminait mon radieux visage, s'est métamorphosé en douloureuse grimace. Papillon a amputé ses jolies ailes, les a piétinées, puis les a mangées. Retour à la case départ, ne touchez pas 20 000 francs. Finalement, croire qu'on peut changer est une vue de l'esprit.


"Je vais enfin rencontrer des gens intéressants !"

Premier cours d'anglais : madame le professeur propose un tour de classe pour faire les présentations. Il suffit de répondre à 3 questions, ce n'est tout de même pas trop demander. Quel est votre nom ? Pourquoi avez vous choisi cette licence ? Avez-vous des hobbies dans la vie ?
Je vous épargne la liste des réponses de la première question, je ne suis pas sadique à ce point.
Pour la question numéro 2, réponse unanime : "oh.. bah.. euh.. licence de physique.. parce que j'aime bien la physique ?"
Logique me direz-vous, et j'admets que sans préparation, il n'est pas simple de développer une argumentation de 5 parties à 3 sous-parties. Passons.
Voici arriver la 3e question, qui aurait cru qu'elle susciterait tant d'émoi ? J'ai vu tour à tour les visages des élèves se crisper, se contracter; j'ai vu des veines saillir de fronts et palpiter au rythme de battements cardiaques anormalement élevés; j'ai vu des perles de sueur parcourir timidement des tempes; j'ai vu; j'ai vu. "On ne vous a pas demandé quel était le sens de la vie !!!"
Et finalement, les faces se sont détendues, comme pour lâcher un râle de soulagement : "Non, non, je n'ai pas de hobbies". "Moi non plus, je ne crois pas en avoir". "Ah mais moi, je ne fais rien".
Arrivé mon tour de répondre, l'english teacher, manifestement toute autant désespérée que moi, n'a même pas pris la peine de me poser la 3e maudite question.

Voilà, dans ma classe, personne ne fait rien, personne n'aime rien _ si ce n'est, peut être, la physique _ et comme pour clore définitivement notre unité, les rares qui possèdent encore la faculté d'être passionnés doivent se taire à tout jamais.

Pauline

27 novembre 2008

Après la pluie le beau temps.

Après la pluie le beau temps.

Après la cruauté de la prépa, la douceur de la fac. On se dit qu'on sera bon suite à tout ce qu'on a enduré. On s'imagine fort en maths, fort en physique. On pense que la fac est un monde libre, avec des choix à foison, on pense que les options sont multiples, que les heures sont convertibles, on imagine aisément qu'on n'a jamais cours, et que lorsque l'on a cours, on adopte la position d'artiste avec confort et classe, le créatif de l'amphi, qui comprend tout, qui note juste les anecdotes, d'une écriture penchée. On pense surtout que les autres seront des nullités sans nom.PA2100152

Mais mes amis détrompez vous! N'est ce pas, en prépa je m'étranglais de l'inutilité des dissections, je trouvais les heures longues, la charge de travail trop lourde, le système était tout pourri, les profs sanguinaires et fuck prépa et caetera, et caetera.

Certes, j'étais un zombie tremblant, rongé d'angoisse, les mains dessinant des planning, des programmes, fouillant le temps, à la recherche de minutes de trêves. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Aujourd'hui je suis une âme molle. Une fille passive, une fille facile, la fac me baise tranquille. J'ai le temps de passer aux toilettes, et de laisser les trams partir quand j'arrive. Mon état d'esprit est la nonchalance, il n'y a plus d'échéances. Le jour le jour n'existe pas à la fac. Les heures coulent sur les feuilles perforées sans perturber votre douce torpeur, les classeurs s'emplissent de lignes et d'informations en tout genre, avec une silencieuse régularité.

Pour la forme, je me plains d'avoir une part de travail personnel à effectuer, mais elle est si minime, presque une plaisanterie!

Je n'ai pas d'avenir, mais je suis calme. Je dissèque des poussins sans que l'éthique ne me pique. L'ennui est là, rien ne stimule mes neurones engourdis par le froid des amphithéâtres, je préfère subir que de mettre en branle une quelconque mécanique de réflexion.

Pas la boîte à clou, pas la boîte à clou!

Pauline dessine des monstres, sa voisine d'amphithéâtre s'horrifie en affichant un rictus significatif.

Hormis cette grimace qui la défigure plus que les monstres sur papier, la voisine ne communique pas beaucoup. La fac n'est pas bavarde. Pauvre Pauline, pauvre Alexandra!

Alexandra

24 novembre 2008

Hymne de la boîte à clous

(merci à Bran, l'auteur.)

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fac=abrasif
  • destin tragique hypothétique, futur incertain, présent insupportable, pensées suicidaires, tragédie, solitude à deux,les tribulations flirtant avec la fatalité de deux survivantes de prépa désormais zombies de la fac.
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